Vases communicants, cuvée numéro 4. J’ai le plaisir d’accueillir ce texte de Michel Brosseau, variation sur le thème de la porte.
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Tu étais au collège. Ces deux mots en vis-à-vis, écrits à la craie blanche sur le tableau : port / porte. Que puisse ainsi s’ouvrir un paysage aux strates multiples. Où réunir le langage et l’intime. Ne quasi rien savoir de l’étymologie, et croire qu’une lettre ajoutée ou retranchée puisse suffire pour telle bascule. Les ports se sont offerts à toi plus tard. Peu d’images alors. Sinon celles des manuels scolaires, de la télé. Mais l’idée du passage. Confuse encore et qui s’impose. Là s’offrait un mouvement. Tu pensais fuite. C’était charge d’ailleurs et franchissement.
Portes closes. Où ton front cogne. Où coups de poings. Qu’à coups de pieds tu brises. C’est furie. C’est passé qu’on étrangle. Et ces hécatombes de mots qui n’ont pu.
Porte étroite. Et qu’elle mène à la vie. Appelons-la porte d’angoisse.
De la porte comme entre deux, passage. Franchir, s’éloigner. Porte des départs et des ruptures. Mais aussi ces morts dont les images se forment dans l’encadrement des portes. T’invitent à quoi leurs silhouettes verticales ?
Pas d’autre porte que les mots.
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Mon texte, sur à chat perché
Autres Vases du mois de février.
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