Samuel Dixneuf

Archive for the ‘soniques’ Category

Linger on

In carnets, soniques on 2 novembre 2013 at 11:38

Tu es réveillé, à peine, encore allongé, la douce chaleur le duvet fatigué, tu es réveillé, à peine, le temps s’arrête pour toi, toi tu arrêtes le temps, la montagne ne partira plus des nuages, tu es réveillé, à peine, la petite fille dessine un drôle de bateau, sa maman lui parle gentiment, tu n’entends pas les paroles, tu es réveillé, à peine, un pâle sourire sur tes lèvres.

Transit

In soniques, Uncategorized on 5 avril 2012 at 14:14

Vers les zones aéroportuaires
tu sens -une gène-
palpite, ta jugulaire

Il coule encore
sous l’étouffoir -faut croire-
un peu de vie

Ça se déplace
avec lenteur
des horizons de brume

Here I am

In carnets, soniques on 3 février 2012 at 22:48

 

Tout sera rangé

dans

ces petites boîtes

 

Tu pourras les prendre

ou

les laisser

 

Elles s’éparpilleront

en

nos mémoires

 

Incertaines.

Gently rocking

In carnets, Nocturnes, soniques on 31 janvier 2012 at 00:22

 

 

Il avait roulé longtemps

l’oeil rivé sur

la route dérobée

par la nuit

 

De temps en temps

jaillissait

de l’autre côté

des lumières

 

Il se crispait

et pour oublier

regardait les bandes

phosphorescentes

 

Il avait roulé longtemps

vers l’autre côté

bercé par le chant

du silence

 

Enfin là-bas

la fin de la route

la lanterne comme

la pleine lune

 

L’univers,

gently rocking

sur les cuivres

cotonneux

 

Faites-vous encore quelques rêves ?

In soniques, Uncategorized on 2 novembre 2011 at 01:04

I

Tu ne sais pas pourquoi
ce jour-là
elle t’a parlé

Toi
banal sur bleu méditerranée

Elle
solaire

Ton regard veut fuir

Sa voix chamboule gentiment les ‘r’
elle te retient doucement
alors
tu écoutes

Tu as lu Kundera ?
le nom est suave sur ses lèvres slaves
tu ne sais pas qui est Kundera
tu le liras, oui

D’un mouvement
elle t’emmène
sur son rocher

Tu oublies presque
la pierre
tantôt brûlante
elle te parle de nouveau

Il est français ce chanteur
breton même
c’est encore mieux

Il chante des choses
comme

C’est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues
On était tellement de gauche
Aujourd’hui on ne sait plus

Et c’est ainsi qu’un jour
tu vis la mer
pour la première fois

II

La mer est loin ce soir
le chanteur un peu vieux
tu ne connais pas les chansons

Quelques sourires émus
aux notes des premières

Je sais bien qu’on y était presque
On avait fini notre jeunesse

Tu ne regardes
que lui
il s’agite parle
hurle chante

Pas de minettes
au premier rang
deux grosses bonnes femmes
secouent la tête

Penses-tu que l’on se relève
De tous ces corps si étrangers

Des cheveux roses
elle est caissière
peut-être

La France est un peu triste
ce soir
ou bien
c’est toi
tu ne sais plus

On en est tous un peu là
on a tous un peu vieilli
on sourit
et il chante une autre chanson

Tu ne sais pas pourquoi
ce soir
tu as l’impression
d’être dans un édito
de Sylvain Bourmeau

Avec tellement de choses à regretter